1 mars 2023

Debriefing Angoulême, une Harley dans mon atelier et pigeon-tristesse

 Angoulême était très bien. ENORMEMENT de monde. D'habitude, je visite les expos le jeudi et le vendredi matin, mais j'avais plein de rendez-vous et de trucs à ces moments-là. Donc j'ai été les voir plus tard. Ou plutôt j'ai voulu aller les voir. Le samedi c'était juste infernal. Jamais vu des files d'attentes aussi énormes !

J'ai pu voir les expos au musée d'Angoulême (Druillet et Ryoichi Ikegami, le premier impressionnant, mais hmmmnon je ne suis toujours pas fan, le second impressionnant et beau et interpellant), en profitant de mon statut d'autrice pour ignoblement couper la file, mais ça n'a pas marché pour le CNBDI en bas, donc raté l'expo de Bertail, etc. Le garde m'a empêchée d'entrer "trop de monde", même quand je lui ai fait mes yeux de cocker. beuh.


Croisé un collectionneur belge. Discussion très sympa et ensuite il m'a acheté mon avant-dernier tirage de tête du chat. Je lui ai bien sûr fait une pitite dédicace.


J'avance dans le projet secret.

Ma dernière acquisition : 

Une Harley Davidson WLA 750 de 1942. Au 1/18ème. J'en aurai besoin pour des scènes qui arrivent dans le scénario.

Perturbée la semaine dernière par un drame du quotidien. On rentrait des commissions, ma belle-mère et moi, quand j’ai vu dans le village au milieu de la route dans l’autre sens un oiseau. La camionnette qui arrivait en face l’a évitée, la voiture derrière aussi et j’ai vu l’oiseau battre d’une aile. J’ai un talon d’achille : je ne PEUX pas ne rien faire dans ce cas. Donc je me suis arrêtée, j’ai couru vers l’oiseau.

Un beau pigeon ramier, avec l’aile droite fracassée au niveau de la deuxième articulation. Et sous le choc (avec peut-être, je me suis dit après coup, des lésions internes). Je le ramasse, le mets dans un bout de tissu et j’appelle la véto du village, qui est en congé, mais me dit d’appeler le cabinet vétérinaire de garde. Ils me répondent que je peux l’amener, mais qu’ils n’ont pas le droit de soigner des animaux sauvages. Ils peuvent regarder, mais probablement qu’ils n’auront pas d’autre solution que l’euthanasier. Et que je ne me fasse pas de souci : je n’aurai rien à payer.

Cela fait trois ans  qu’on habite ici et je réfléchis à toute vitesse. Mais je ne connais personne qui ait un pigeonnier et qui pourrait accueillir un pigeon qui ne pourrait plus voler. Et vu l’état de l’aile, même si on arrivait à le garder en vie il ne revolera plus jamais.

Heureusement j’ai la voiture automatique de mon Philippe et je conduis d’une main jusqu’au cabinet qui est à une dizaine de km.

L’oiseau que je tiens ferme de temps en temps les yeux, puis les rouvre et me regarde. Et je sais que dans quelques minutes, il sera mort.

Je discute avec la véto qui a fait « olalala, non là on ne peut rien faire ». Je lui dis que la seule option à l’euthanasie que je vois, c’est d’amputer l’aile, mais que ça implique qu’il devra être aidé par des humains. Il ne pourra plus jamais vivre à l’état sauvage.

J’ai même pensé à le recueillir, mais avec trois chats et pas de cage, c’est une option impossible.

Donc elle sort une aiguille, me demande de tenir le pigeon et lui fait l’injection. Elle ressort et je continue à le tenir jusqu’à ce que sa respiration ralentisse, puis s’arrête.

 

Il n’a pas eu de chance.

Et comme les autres fois ça me fout en rogne d’être aussi impuissante.

 

Bref, c’est le premier animal que j’enterre ici.


O.


PS Je prépare un dessin pour lui donner une place dans mes souvenirs.



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