25 mars 2020

Covid et Crevette

Nous vivons une période historique. 

De celles où il y a un "avant" et un "après".

Nous ne pouvons pas vraiment nous baser sur des précédents. La Grande Peste est arrivée au Moyen Âge et à ce moment-là, la société a peu à voir avec celle d'aujourd'hui. La Grippe espagnole nous est tombée dessus après la première Guerre mondiale, époque sujette à déjà tellement de bouleversements qu'il est difficile de distinguer les conséquences dues uniquement à cette épidémie.

Prendre un maximum de précautions !


Impossible de savoir ce qui va concrètement changer à cause du Covid, au niveau de notre rapport au travail, aux autres, au niveau de l'économie mondiale, de la politique, de l'écologie… Ni de prévoir quelles têtes vont tomber, politiques, scientifiques, culturelles… 
Garder à l'esprit qu'on est toujours plus intelligent après la crise.


Ce qui est clair, c'est qu'en quelques jours déjà, on voyait une différence monumentale au niveau de la pollution humaine.
Comme à Venise où on voit enfin ce qui vit dans les canaux.





Nous, mon mari, les bêtes et moi, nous sortons encore moins qu'avant. S'il y a une chose qu'on respecte, c'est le confinement. Et franchement, on savoure tous les jours de nous trouver au milieu des champs et des bois.

<nouvelles médicales on>
Je suis repassée sur le billard le 11 mars. 
J'ai rédigé quelques pages, mais pas un journal de bord comme en septembre par exemple. Ce qui est bon signe.
 

 

 

 

 

 

Lundi 23, avant-hier, j'ai eu droit à l'enlèvement d'une sorte de faufil sous-cutané tout le long de la cicatrice. Le chirurgien avant dit que 10 jours après l'opération, il fallait que ma généraliste l'enlève. "C'est juste un fil", il a dit. Toujours se méfier quand il dit le mot "juste". 
Hé les couturiers z'et couturières, vous voyez quand on tire un fil dans un rideau par exemple ? Ouais. Ca fronce le tissu.
J'ai juré ma race.
Depuis je suis de nouveau 19h par jour au lit. A plat. Sur le dos. Avec une ceinture de soutien la nuit pour pouvoir un peu me retourner.
Résumé : Debout bobo. Assise demi-bobo. Couchée ça va.
Au début, j'étais un peu trop enthousiaste (tout va bieeeen ! lalala !), mais j'ai vite déchanté. Je dois bouger un minimum.

Alors je dors. Je lis. Je fais un mot croisé. Je lis. Je dors. Je regarde Facebook. Et le soir un film (ces jours October Faction sur Netflix). Et je dors.


Quand je marche, je me sens comme une crevette. J'essaie de penser à me redresser !


Autre chose ennuyeuse : nos projets d'ici mi-mai sont en rade ! Ben oui, c'est en France que ça se passe (indice, indice !) et il y avait certaines choses à préparer avant que ça se concrétise. Mais les p****** de frontières sont fermées (je viens encore de vérifier avec l'ambassade de France en Suisse) et nada nib on est VRAIMENT coincés encore plus qu'on ne le pensait.
Et selon la collaboratrice de l'ambassade, ces conditions vont bien encore durer quelques semaines ! Et HOP tout notre planning à refaire.

Niveau dessin, c'est un peu le désert. 
J'avais commencé à faire un dessin par jour quand j'ai vu qu'Hélène Becquelin avait lancé l'idée sur sa page Facebook. Mais après 3 jours, même si j'avais des idées, je n'y arrivais plus. D'abord c'est pas évident de dessiner à demi-couchée. Ensuite j'ai eu une espèce de cosse "à quoi bon dessiner ça va être nul" qui faisait que l'effort me semblait disproportionné. 
J'espère que gentiment l'envie va revenir. D'autant que j'ai des commandes à réaliser, des projets à travailler et mon tome 2 des Croquettes EN RADE.

Et vivement que je puisse de nouveau bouger normalement et sans douleurs et tiraillements.


O.