Et comme chaque année, mon Philippe m'a invité au resto. C'est souvent gastronomique, parfois étonnant, toujours spécial.
Et cette année...
Expérience très étrange. J'ai d'abord cru que j'allais faire une crise d'angoisse, parce ce que c'était quand même une obscurité épaisse, mais finalement, ça a bien été.
Et c'est pas facile de manger comme ça ! Quand on est sortis avec d'autres personnes qui avaient fini le repas - accrochés à la queuleuleu derrière une serveuse - j'avais les doigts encore plein de sauce de steak d'autruche et de sorbet melon.
Mais le plus bizarre, c'est d'être dans une salle avec plein d'autres gens (qu'on entend) qui ont le même souci que vous : trouver leur assiette ou leur verre et ce qu'il y a dedans. Alors que quelqu'un d'aveugle est entouré de gens qui ne comprennent pas vraiment son problème. Et que le sien est permanent.
Ce qui m'a manqué : l'instant où le serveur pose l'assiette et où on regarde le bel arrangement. Il est indubitable que je mange d'abord avec mes yeux.
Ma fierté : avoir reconnu le vin blanc de l'entrée (entre-deux-mers). On est bien plus concentré sans vision.
Le plus contrariant : couper sa viande avec un couteau et une fourchette. Soit j'avais une miette, soit la moitié de la tranche au bout de la fourchette.
L'instant étonnant : au dessert, j'ai cru manger un litchi et dans ma bouche, c'est devenu une grosse framboise.
Merci mon Philippe ! La prochaine fois, c'est sans les mains ? ;o)
M'enfin chuis très fière de ne rien avoir renversé, moi !
O.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire