13 septembre 2020

Nouvelles des Expats et aveu difficile

<Bulletin des Expats>. Un peu plus de trois mois qu'on a emménagé en France.

Toujours PLEIN de cartons au salon et dans mon atelier provisoire. Notamment tous les cartons non-déballés de la cuisine... L'installation de la cuisine a été repoussée de fin juillet en septembre pour cause de manque de plombier. On en a trouvé un, maintenant, mais il ne fera d'abord que les canalisations les plus urgentes concernant la cuisine. Le reste, pour la microstation d'épuration et le chauffage aux pellets... On verra plus tard.
Maintenant, les plâtriers-peintres finissent de faire les murs et le plafond et stressent pour terminer avant mardi (après-demain !), quand arrivera la cuisine.
Mais les canalisations et l'électricité ne sont pas encore prêtes alors ça va être chaud.

La porte de la chambre d'amis préserve maintenant l'intimité de nos invités. Du moins visuelle. 
(faux vitrail avec vernis pébéo).



<Fin Bulletin des Expats>

Ce n'est que maintenant que je me rends compte que ces dernières années, j'ai eu un sacré passage à vide. J'ai de la peine à avancer dans le tome 2 des Croquettes. Il faut que je l'avoue. 
J'ai fait des dessins de commande, des illustrations, plein de choses quand même. Mais j'aurais pu créer beaucoup plus.
Récapitulation : Fin 2016 sortait Le Chat qui n'aimait pas les Croquettes. Ensuite pendant 2017, ce fut le tourbillon dynamisant d'une tournée de dédicaces ahurissante. 2018 fut sous le signe de l'exposition à la galerie bruxelloise Huberty-Breyne. Pendant toute cette année, j'ai travaillé aux 13 grands formats et à l'ex-libris que la galerie a exposés en décembre 2018.
Un tirage de tête et un portfolio en furent tirés. Il y reste encore quelques exemplaires.



Puis j'ai eu des problèmes de santé à répétition. Un collapsus. Mais j'ai continué à dessiner. L'avancement du tome deux ralentissait. J'avais l'impression de m'enliser. J'avais des idées, mais les réaliser devenait de plus en plus difficile. La contradiction entre la nécessité de créer et l'impression de n'arriver à rien de bon me bloquait de plus en plus. 




N'oublions pas que je travaillais à mi-temps. J'ai toujours réussi à gérer cette double vie, mais un collègue s'est mis à me rendre mon temps au bureau insupportable. Je m'épuisais. Je devrais le remercier, c'est grâce à lui que maintenant nous sommes en France et que je peux (pourrais) me consacrer beaucoup plus à mon dessin. 
Mais sur le moment, c'était une période très dure.
Confesser ceci est difficile. Presqu'autant que de prendre conscience de mes difficultés. D'ailleurs, ça fait un mois que ce post traîne sur mon ordinateur.

Ce qui m'a beaucoup aidé, et m'aide toujours, ce sont les gens qui montrent de l'intérêt pour mon travail. Ca me donne des ailes !
Et Philippe.
Et les chats, toujours prêts à me donner à la fois une cosse pas possible quand je dois me lever et à m'inspirer pour créer de belles choses. 



Je suis en train de finir un dessin en couleurs laborieux, mais nécessaire. Un nouveau Lightbringer, qui devrait me donner une belle énergie. 

Je ne force plus. Parce que plus je force, plus ça grince. Je sais que ma main est toujours capable de tirer des traits et de poser ce que j'ai dans ma tête sur le papier. Je sais aussi que depuis qu'on est en France, la mise en place prend du temps (et accapare mes pensées) mais qu'ensuite j'aurai une stabilité que je n'aurai jamais expérimentée de ma vie. Je suis curieuse de voir ce que ça va donner.


O.