22 décembre 2020

Chauffage et miroir

 La fin de l'année approche. 

Pour une fois, j'ai l'impression que tout le monde est d'accord : vivement l'an prochain. En se tenant les pouces, en croisant les doigts et en brûlant un cierge. Un GROS cierge.

La situation anxiogène dure et perdure. Et le volcan Kilauea est entré en éruption. Oui je sais, rien à voir, mais CA au moins, c'est une menace franche, spectaculaire et presque rassurante dans sa visibilité.


Je suis encore en train de finir une commande. Oui je suis souvent (toujours) à la bourre pour finir les choses dans le délai prévu. Terrible. Je vous parlerai de mes problèmes de procrastination un jour. Plus tard.

Mais les autres portraits sont partis. Je vous en montre juste un, parce que ce sont pour la plupart des cadeaux pas encore offerts, donc surprise à garder.




Et la carte de voeux arrive.


De mon atelier provisoire, j'entends le bruit de la perceuse. Le plombier met en place les canalisations pour les radiateurs. Normalement, on aura le chauffage central (aux pellets de bois) en février. On continue en attendant de se chauffer aux radiateurs électriques.

Niveau travail "maison", je remets en état présentable un miroir d'armoire qu'on vient de récupérer dont l'arrière de peinture de protection s'écaille. Sous cette peinture, une fine couche d'argent (micron d'épaisseur !) prouve que c'est un miroir assez ancien. J'enlève doucement autant de peinture que je peux en abîmant le moins possible l'argent dessous. Ensuite, tant pis pour le côté réflexif du miroir, je vais passer de la peinture noire au spray pour préserver ce qui reste de l'argent. On verra ce que ça donne, mais au moins j'aurai appris plein de choses sur les différents miroirs, les miroitiers, l'histoire et la fabrication des miroirs... Fascinant. 




Prochain post : ma carte de voeux, j'espère. Bien que je ne sache toujours pas si je vais oser souhaiter une bonne année prochaine. Quoique, elle ne peut pas être pire que 2020 ? non ?


O.



16 novembre 2020

Action spéciale sur les portraits - offre très très limitée

On s'approche des Fêtes de Fin d'année. Hum. Je me demande ce qu'on va bien pouvoir faire. 

Ma mère habite aussi en France, mais à plus de 100km de chez nous. Si le confinement se relâche à 100km, c'est quand même trop loin pour aller la voir.

Par contre, on pourrait aller en Suisse, la frontière est moins loin. 

Ce qui est sûr, c'est qu'on n'est sûrs de rien. Très difficile de faire des plans.


Mais on s'approche de Nowel quand même.

Je me suis dit que peut-être des gens seraient intéressés par des cadeaux exclusifs ? Habituellement, quand on me demande un portrait d'animal, je compte 150 francs suisses (140 €).

Je vous propose un prix spécial pour cette fin d'année troublée. 100 francs suisses (92 €) pour un portrait d'animal, taille A4.

Voici quelques exemples :






Cette offre est valable jusqu'à la fin de l'année. Je ne pourrai sûrement pas en faire plus de 2 ou 3, maximum 4.

Pour réaliser ce genre de portrait, il me faut plusieurs photos de la bête, idéalement de bonne qualité. Ceci parce que j'essaie de capter comment elle bouge et sa personnalité. Et attention au délai ! Une semaine, plus l'envoi !


Vous pouvez me contacter via Facebook en message privé ou en laissant ici un commentaire avec votre adresse mail.


Prenez soin de vous !
O.

10 novembre 2020

Expats médicalisés et petite inondation

 Argh.


Ce matin, bonne nouvelle, on a trouvé un médecin généraliste. Je vous rassure : on n'a pas encore de carte Vitale (donc notre dossier suit toujours son cours chez la Sécu française), il ne faut pas rêver ! mais au moins on a un médecin traitant, sympa, normal, concentré et à l'écoute. Pas comme le premier que j'ai vu et qui ne m'écoutait pas (comme disent les anglais : an arrogant prick). Ce qui ne dit rien sur ses capacités professionnelles, bien sûr, simplement tout sur ma capacité à pouvoir "travailler" avec lui.

J'ai quand même un passé médical un peu chargé ces dernières années.


Mais catastrophe quand on est rentrés.

On a mis les plantes sensibles au froid dans mon atelier provisoire. Avec un arrosoir.

J'imagine qu'un chat a voulu boire et a renversé l'arrosoir. J'ai déjà vu ça. Dehors.

L'arrosoir s'est renversé sur mes cartons à dessins qui étaient entreposés verticalement à côté.

J'ai passé le reste de la matinée et après-midi à trier, à jeter et à tout étaler pour que ça sèche. Le pire, ce sont mes originaux d'Ishum 1 et du mythique (et non paru) Ishum 2 (une vingtaine de pages). Je verrai ces prochains jours comment ça va se remettre, mais sur le moment, j'en avais gros sur la patate. 

Je me disais aussi que je devrais vendre un peu. Ca m'enlèverait des soucis d'entreposage et éviterait ce genre de crêve-coeur. Mais j'ai tellement de peine à me séparer des mes planches. Ouais je sais, c'est nul.


Changeons de sujet. Je vous mets deux pages de mon Journal



J'essaie de mettre deux nouvelles vidéos de mon travail sur Youtube, je vous tiens au courant.

Prenez soin de vous,


O.




2 novembre 2020

Inktober 2020 (suite et fin) et débuts du reconfinement

Soupir.

Inktober est fini. Je range donc mon atelier encombré, comme je le fais après chaque projet terminé.

C'est bizarre de ne pas avoir à réfléchir toute la journée sur un sujet. J'en prenais connaissance tous les matins. Ils ont été inspirants ou ardus et parfois, comme chaque année, j'ai été satisfaite du résultat. Difficile d'autres fois, de ne pas refaire le dessin. J'estime que c'est le principe du jeu. Ce n'est pas de la frime, je ne cherche pas à démontrer mon savoir-faire. Ca doit rester un exercice ludique pour moi, et une petite surprise quotidienne pour ceux qui m'ont suivie chaque jour sur FaceBook.


Voici les 21 dessins suivants (le sujet est écrit en bas à gauche généralement, clic droit sur le dessin, ouvrir dans une nouvelle fenêtre et agrandir) :






















Le confinement a donc recommencé, ici en France. Cette fois on le subit de plein fouet et pas à distance.

Dur de penser maintenant non seulement à son masque, mais aussi à son autorisation de sortie. De ne plus promener la chienne au-delà d'un kilomètre autour de la maison. De trouver une armoire sur le Bon Coin, mais ne pas pouvoir aller la chercher. De savoir que nos catelles (carreaux ici en France ;o) vont bientôt arriver vers Avignon, mais qu'on ne peut pas y aller.

Bon, il reste les noix à ramasser, laver, trier. Les toilettes à installer au rez, avec les canalisations idoines... Les lampes à suspendre à la cuisine. ETC. On ne s'ennuie toujours pas.  Ah : laver les vitres c'est fait !

Et l'ambiance mortifère du corona s'appesantit.

Je continue à éviter les actualités. Trop anxiogènes - et Philippe se charge de me transmettre ce qui est important.


Charlie s'est déconfiné au moment où l'annonce de Macron tombait. Lui (le chat, doncques), il avait une grosse infection à la patte avant, donc il a été enfermé sous antibiotiques 5 jours dans notre chambre à coucher pour qu'il guérisse. Il va impeccablement bien. Toujours aussi parano.


J'ai des petites choses en cours sur ma planche à dessin. J'espère bientôt pouvoir vous montrer.

Ahoui : et la mise à jour de mon site est en cours !



O.

23 octobre 2020

Inktober 2020 et nouvelles des expats

Tout d'abord, l'info principale c'est qu'on continue à patauger dans l'administration française. Toujours pas d'affiliation avec la Sécu : le dossier est en cours et pas moyen de savoir où on en est. Ce qui n'est pas forcément un mal, puisque nous rencontrons un autre problème : la pénurie de médecins généralistes en France. J'ai eu un rendez-vous avec un médecin du bourg, mais mauvaise entente, notamment parce qu'il était PRESSÉ. C'est nouveau pour nous qui venons de Suisse. Là, le praticien prend son temps et parfois m'agace par ses questions qui sont clairement pour allonger la durée du rendez-vous. Quel luxe !

Ici ce n'est pas le cas et j'aurais dû être contente d'avoir un rendez-vous.

Bref. On cherche tous les deux à trouver un généraliste et ce n'est pas gagné.


Hors cela, la micro-station d'épuration vient d'être installée. On attend le plombier pour tout relier, mais le travail a été fait diligemment et proprement, même si on constate un petit souci d'étanchéité qui va être résolu tout soudain.

Prochain chantier : toutes les canalisations d'eau et le chauffage.


Ca prend la tête. 


Chaque jour, je fais le Inktober.

Un sujet est donné avec une liste et je fais un dessin à l'encre jeté, sans croquis, en incluant un chat.

Chaque jour, je le publie sur FaceBook. Voici les 15 premiers.
















Et j'ai contacté une informaticienne pour mettre à jour mon SITE ! C'est la révolution ! 

D'abord, je peux actuellement prendre le temps pour le faire ET, vu que les festivals de bandes dessinées s'annulent les uns après les autres, il FAUT que j'aie une plateforme pour vendre albums et dessins originaux.

Double motivation. Et j'ai pris contact avec une personne tout à fait cool et sympa, donc croisons les doigts !

Conséquence : le site va se retrouver en maintenance certainement bientôt ! L'angoisse. J'espère que ce sera de courte durée. On va tout faire pour ! Et après, ce sera génial !


O.



13 septembre 2020

Nouvelles des Expats et aveu difficile

<Bulletin des Expats>. Un peu plus de trois mois qu'on a emménagé en France.

Toujours PLEIN de cartons au salon et dans mon atelier provisoire. Notamment tous les cartons non-déballés de la cuisine... L'installation de la cuisine a été repoussée de fin juillet en septembre pour cause de manque de plombier. On en a trouvé un, maintenant, mais il ne fera d'abord que les canalisations les plus urgentes concernant la cuisine. Le reste, pour la microstation d'épuration et le chauffage aux pellets... On verra plus tard.
Maintenant, les plâtriers-peintres finissent de faire les murs et le plafond et stressent pour terminer avant mardi (après-demain !), quand arrivera la cuisine.
Mais les canalisations et l'électricité ne sont pas encore prêtes alors ça va être chaud.

La porte de la chambre d'amis préserve maintenant l'intimité de nos invités. Du moins visuelle. 
(faux vitrail avec vernis pébéo).



<Fin Bulletin des Expats>

Ce n'est que maintenant que je me rends compte que ces dernières années, j'ai eu un sacré passage à vide. J'ai de la peine à avancer dans le tome 2 des Croquettes. Il faut que je l'avoue. 
J'ai fait des dessins de commande, des illustrations, plein de choses quand même. Mais j'aurais pu créer beaucoup plus.
Récapitulation : Fin 2016 sortait Le Chat qui n'aimait pas les Croquettes. Ensuite pendant 2017, ce fut le tourbillon dynamisant d'une tournée de dédicaces ahurissante. 2018 fut sous le signe de l'exposition à la galerie bruxelloise Huberty-Breyne. Pendant toute cette année, j'ai travaillé aux 13 grands formats et à l'ex-libris que la galerie a exposés en décembre 2018.
Un tirage de tête et un portfolio en furent tirés. Il y reste encore quelques exemplaires.



Puis j'ai eu des problèmes de santé à répétition. Un collapsus. Mais j'ai continué à dessiner. L'avancement du tome deux ralentissait. J'avais l'impression de m'enliser. J'avais des idées, mais les réaliser devenait de plus en plus difficile. La contradiction entre la nécessité de créer et l'impression de n'arriver à rien de bon me bloquait de plus en plus. 




N'oublions pas que je travaillais à mi-temps. J'ai toujours réussi à gérer cette double vie, mais un collègue s'est mis à me rendre mon temps au bureau insupportable. Je m'épuisais. Je devrais le remercier, c'est grâce à lui que maintenant nous sommes en France et que je peux (pourrais) me consacrer beaucoup plus à mon dessin. 
Mais sur le moment, c'était une période très dure.
Confesser ceci est difficile. Presqu'autant que de prendre conscience de mes difficultés. D'ailleurs, ça fait un mois que ce post traîne sur mon ordinateur.

Ce qui m'a beaucoup aidé, et m'aide toujours, ce sont les gens qui montrent de l'intérêt pour mon travail. Ca me donne des ailes !
Et Philippe.
Et les chats, toujours prêts à me donner à la fois une cosse pas possible quand je dois me lever et à m'inspirer pour créer de belles choses. 



Je suis en train de finir un dessin en couleurs laborieux, mais nécessaire. Un nouveau Lightbringer, qui devrait me donner une belle énergie. 

Je ne force plus. Parce que plus je force, plus ça grince. Je sais que ma main est toujours capable de tirer des traits et de poser ce que j'ai dans ma tête sur le papier. Je sais aussi que depuis qu'on est en France, la mise en place prend du temps (et accapare mes pensées) mais qu'ensuite j'aurai une stabilité que je n'aurai jamais expérimentée de ma vie. Je suis curieuse de voir ce que ça va donner.


O.