10 août 2015

Un monde sans Coyote

J'ai appris ce matin le décès de Coyote.
Je suis restée pétrifiée.

52 ans.
C'est pas possible.
Pourtant quand j'ai parcouru le net, la nouvelle s'est confirmée.

Un mec entier, sympa, sensible. Un vrai cœur d'artichaut.
Un coup de pinceau superbe, des histoires dont certains trouvent l'humour facile, mais un de mes derniers fou-rires en lisant une bd.

Putain il me manque déjà.




O.

2 août 2015

Poules académiques


Ci-dessous encore quelques dessins ramenés de notre séjour dans les Landes.

Nous avons visité le Conservatoire avicole des Landes, à côté de Magesq. Génial ! Plus de 100 sortes de poules, pigeons, canards… Avec une passionnée qui commente la visite (petit film ici).

 
 
 
 
 
 
Petit aparté sur le dessin d’après modèle. J’en fais beaucoup en vacances, ou quand je « fais des exercices ». Il faut savoir, pour ceux qui considèrent que le crayon ne sert qu’à remplir les mots croisés, que dessiner d’après nature me sert à « fixer des traits dans ma tête. Quand je n’ai pas de crayon et que je vois quelque chose d’intéressant, il m’arrive même de « dessiner » avec mon index droit dans ma paume gauche. Après, je me rappelle beaucoup plus facile comment dessiner l’objet/animal/personne/paysage en question.

Et ce qui est « fixé » devient une référence dans laquelle je peux puiser. Exemple : je dois dessiner, sans modèle, un bison. Ce que j’ai souvent dessiné et dont j’ai l’habitude (les traits particuliers sont « fixés »), ce sont les chevaux, par exemple. Mon bison ressemblera à un cheval (pattes, muscles, etc.), avec les caractéristiques « bison » dont je me rappelle. Si je reprends et corrige le dessin avec un modèle de bison (l’animal réel ou une photo), j’ajouterai des références dans ma « base de données ».

D’où l’intérêt de dessiner beaucoup de choses différentes. Surtout quand on fait de la bd. Cela permet de ne pas avoir besoin tous les 5 dessins de se lancer dans une recherche sur GougeulImages ou dans des bouquins de photos.

Les dessins des Croquettes sont très réalistes. J’ai donc besoin de temps en temps de modèles détaillés pour savoir comment bouge tel ou tel muscle de chat, à quoi ressemble une charrette avec un cheval, etc. Dans ce cas, le plus souvent, je dessine alors d’après photo un ou deux croquis, puis j’adapte à ce que j’ai vraiment en tête. Je m’accapare le sujet, je le personnalise. Il ne m’arrive quasi jamais de faire un dessin correspondant exactement au modèle photo. D’ailleurs, je pense que cela se verrait tout de suite.

Petit aparté dans l’aparté. Quand j’ai suivi des cours chez Rosinski, celui-ci avait organisé quelques séances de dessin académique avec modèles nus. Aucun de nous n’en avait l’habitude alors il y a eu quelques regards gênés au début des séances devant les attributs exposés et puis très vite le malaise s’est estompé. En fait, quand on est en mode « dessin d’après modèle », on est tellement concentré sur l’effort de traduire ce qu’on voit en traits sur du papier à travers la main et le fusain/crayon/pinceau que le modèle lui-même perd de son importance. Cela pourrait être un vase de fleurs qu’on aurait la même concentration.

 

O.