7 juin 2015

Princess Royal of Fantasy


 Une femme écrivain que j’aimais beaucoup est décédée.

Tanith Lee.

Je suis triste parce que j’espérais toujours qu’elle écrive une suite à The Blood Opéra Sequence, trois romans étranges et sanglants. Je ne sais pas s’ils ont été traduits en français.

 

Je suis en train de relire le premier tome du Dit de la Terre Plate (Tales from the Flat Earth), comme a été nommée par la suite sa série de livres se passant à une époque « où la terre était plate et flottait sur un océan de chaos ».

Il a été écrit en 1978 et pourtant je suis à nouveau happée par ses images. A la base, ce sont en fait des contes pour adultes, des mythes violents et sensuels, sombres et flamboyants. Tanith Lee a une écriture extrêmement visuelle. Je plonge dans son monde comme je plonge aussi dans le monde de Dune, régulièrement. De plus, ses personnages sont fascinants et uniques.

 

J’apprends beaucoup en lisant sa biographie sur Wiki. Je vois qu’il y a beaucoup de livres qui n’ont pas été traduits en français, ni en néerlandais (la langue dans laquelle j’ai presque tout découvert et lu). Ca me remonte un peu le moral : encore des choses à découvrir !

 

Tout en re-dévorant Le Maître de la Nuit, je me rappelle que mes histoires doivent beaucoup à Tanith Lee. Deux scénarios dans mes tiroirs : Suja (Les Brasovi) et La Cage d’Emeraude (voir dans les pages « BD » de mon site), sont directement inspirés par ses écrits.

En fait, même Visions dans l’Oasis – la bande dessinée qui m’a ouvert les portes de mon premier éditeur - est imprégnée de démonologie tanithienne.

 

C’est elle qui a donné un cadre à mon sentiment de tragédie et absurdité de la vie. Son romantisme noir (non ! le romantisme ce ne sont pas des petites fleurs et des poneys roses recouverts de rubans !) a trouvé une résonance profonde en moi. Ado/adulte, empêtrée dans mes émotions, j’essayais de me comporter en Eshva, de savourer chaque sentiment jusqu’à la lie, puis de m’en défaire pour passer à autre chose. Je me suis bien rendue compte que je n’étais pas vraiment capable de vivre ainsi, mais ça m’a servi de solution de survie à une époque.

 

Merci. Merci profondément Tanith. Vous m’avez offert mon premier cheval de brume.

 

 

O.

3 juin 2015

Gribouilles


Bientôt fini la première page des Croquettes 11.

 

En attendant, je vous mets quelques croquis rapides. Toujours ces exercices pour me « faire la main ». Je laisse courir le crayon.

 

 

 

O.